dimanche 28 janvier 2018

L’Algérie avant tout !



L’Algérie avant tout !

 

Où que tu sois
D’où que tu es
Arabe, Kabyle, Targui, Chaoui
Nous sommes tous des Algériens
Ensemble nous voulons vivre en paix
Chacun sa langue, sa dignité
L’Afrique est aux Africains !
Ensemble nous voulons vivre en paix
Chacun sa langue, sa dignité
L’Afrique est aux Africains !
Un million et demi de martyrs
Cent soixante ans de dictature
Aujourd’hui, nous disons : «  ASSEZ ! »
Avec  nos différentes cultures
Nous allons construire l’avenir
L’avenir de nos enfants.
Avec  nos différentes cultures
Nous allons construire l’avenir
L’avenir de nos enfants.


Ces paroles sont celles d’une chanson de Boudjemâa Agraw, une chanson datant de 1993...  Déjà ! Oui, déjà ! Parce qu’on pourrait s’y tromper, n’est-ce pas ? Vu les événements qui secoue l’Algérie dernièrement, et surtout une partie de l’Algérie ces derniers à propos de certaines revendications identitaires exacerbées par les une aussi bien que les autres ! Je ne nommerais ni les uns ni les autres car, cela serait très imprudent pour ma pomme, je l’avoue ! Contentons-nous donc de ça ! Cette chanson, au langage pas très académique et même un chancelant, m’avait tellement plue – j’écoutais , et j’écoute toujours, beaucoup la chanson kabyle même si je ne suis pas Kabyle et que je ne comprends qu’à peine 10/100 de ce j’entends – que, professeur de français à l’époque, je décidai de la faire en classe ! J’avais en charge des classes de la défunte 9° année fondamentale du défunt enseignement fondamental enclenché par la défunte réforme de l’enseignement à l’époque du ministre qui a battu le record de longévité dans un poste ministériel  que ne nommerai pas non plus, car je tiens à ma tranquillité !... Bref, je décidai de faire cette chanson ! Ce fut très réussi ! Les élèves étaient très intéressés et captivés surtout par le poste-cassette (Vous en souvenez-vous, ingrats qui n’avez d’yeux, ou plutôt d’oreilles, que pour votre MP3 ?)... Parce qu’une fois terminée l’explication - plutôt «  la discussion »  car j’étais très libéral et démocratique durant ce qu’on appelait à l’époque, les séances de lecture expliquée (1) .) Évidemment, je leur fis écouter la chanson ! Et comme je ne pouvais pas emprisonner le son entre les quatre murs de ma salle de classe, il se propagea, le méchant garnement, vers les autres salles de classe si bien que la moitié du collège sut ce qui se passait ! Mais, les autres collègues, toutes matières confondues, n’ont pas aimé ! Ils n’ont pas aimé quoi ? me direz-vous ? Qu’un professeur fasse écouter à ses élèves une chanson en kabyle ! Car, la chanson, comme vous le savez déjà – ou comme vous allez le savoir -  est chantée par Boudjemâa Agraw (qui a été, j’ai oublié de le dire, le temps d’enregistrer quatre ou cinq albums, le compère de Takfarinas!)... la chanson, dis-je, est chantée en français, en kabyle et en arabe ... Dans cet ordre ... Faut-il y voir quelque malice de la part de Boudjemâa ?... Je n’en sais trop rien !...  Mais, les collègues, eux, ont trouvé à redire !... Bref, ils n’ont pas aimé et, franchement, leur avis m’importait si peu !... Ce qu’ils n’ont pas aimé, non plus, c’est le fait que Boudjemâa parle du kabyle en l’appelant « langue » !... Là, ils n’en démordaient pas : le kabyle est juste un dialecte et il est vraiment par trop présomptueux de l’élever au statut de «  langue » !.., .
Mais tout ça, et bien d’autres choses encore, ne sont pas le sujet principal de mon propos ! Lequel est-ce donc ? Je voudrais juste poser une question à Boudjemâa Agraw :

POURRA-T-IL CHANTER CETTE CHANSON, PAR LES TEMPS QUI COURENT, A TIZI-OUZOU, ALGER OU AILLEURS, par exemple à QUÉBEC !  

J’attends sa réponse !

NOTE:
(1) On parle depuis quelques années de compréhension de l'écrit ! Cela n'a pas changé grand-chose pour nos élèves : ils ne savent toujours pas lire convenablement !

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