lundi 19 février 2018

La déboukharisation ou les mensonges éhontés d'un journaliste algérien...




Sur une page Facebook portant éloquemment le nom de Les Algériennes, je suis tombé sur la deuxième partie d'un article de Monsieur Ahmed Hali, journaliste pétaradant dans le quotidien le Soir d'Algérie ! Plus de quatre cents commentaires ! Cet article renferme des mensonges trop gros et trop graves pour être tus ! Lisez d'abord cette prose phtisique : 







Bokhari le Debut de la FIN (Par Ahmed Halli)


On peut tirer sur Boukhari, mais...


Cette fois-ci, la chasse à Boukhari semble bel et bien lancée, et des traqueurs émérites, pour ne pas dire des chasseurs de primes, affluent de partout avant que ne retentisse l'hallali. Qui aurait dit, il y a quelques petits mois seulement, que le plus grand compilateur de hadiths, devant l'Eternel, allait finir ainsi ? Qui pouvait se hasarder à prédire qu'un homme d'une telle stature, hissé au rang des plus grands compagnons du Prophète, sinon regardé comme un prophète, subirait un tel sort ? Depuis l'opération de déstalinisation déclenchée dans l'ex-URSS, après la disparition de Staline, on n'avait pas vu un tel engouement pour la «déboukharisation» du patrimoine. Certes, depuis toujours, des hommes ont remis en cause l'authenticité globale des hadiths attribués au Prophète de l'Islam, deux ou trois siècles après sa mort, et contre sa propre volonté. Considérés comme la référence suprême, et incontestable, en matière de hadiths, Boukhari, et son élève Mouslim, aussi prolifique, ont été critiqués, mais jamais accusés. Même durant ces dernières années de domination de l'Islam wahhabite, et de justification des actes terroristes par les hadiths le plus souvent, nul ne s'est hasardé à montrer Boukhari du doigt. Nul ne s'est risqué à ébaucher le moindre geste dans ce sens, sachant que la riposte serait vive, et même tranchante. En 2015, le penseur égyptien Islam Behaïri a vu son émission religieuse sur une chaîne de télévision satellitaire suspendue, parce qu'il avait émis des critiques contre Boukhari, et consorts. Il avait encouru la colère des cheikhs d'Al-Azhar qui avaient poussé la vindicte jusqu'à le faire condamner injustement à un an de prison ferme (1), sans susciter l'indignation des religieux. En octobre dernier, le tribunal administratif du Caire, saisi par le recteur d'Al-Azhar en personne, a rendu un arrêt interdisant de jure son émission sur la chaîne «Al-Kahéra-Oual-Nass». Une décision juste destinée à satisfaire l'amour-propre de Cheikh Tayeb, et des théologiens d'Al-Azhar, trop occupés à organiser colloques, et séminaires, préférant la réflexion à l'action (2). Et voilà que de toutes parts, tant dans les médias traditionnels, que sur les réseaux sociaux, fusent des attaques, accusant Boukhari de ramasse-tout, et même d'avoir colporté des mensonges. Que s'est-il donc passé ? Qui a ouvert les vannes pour permettre ce déferlement de vagues nettoyantes sur un recueil, et des traités, sacralisés au-delà de toute mesure ? Ne cherchez plus ! Le principal responsable est le chargé de la surveillance du barrage, le produit d'un régime dont le socle est un Islam se référant au Coran, mais privilégiant la Sunna.


Il s'agit du Prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane, qui a fait signer à son père en octobre dernier un décret créant une commission chargée de procéder à une relecture des recueils de hadiths. La commission (3), présidée, comble d'ironie, par le petit-fils d'Ibn-Albaz, le gardien attitré du dogme wahhabite, a été chargée d'expurger les hadiths de tout ce qui peut inciter à la violence, et au terrorisme. Il ne s'agissait pas, a priori de suggérer un autodafé du travail de Boukhari et Mouslim, mais d'une simple révision allant dans le sens des projets de réforme en cours. Comme réagissant un signal retentissant de La Mecque jusqu'à l'Atlantique, des théologiens, ou assimilés, se sont mis à gloser sur le recueil-passoire de Boukhari, et sur ses travaux herculéens. Personne n'avait trouvé étrange, jusqu'ici, que Boukhari ait pu examiner 600.000 hadiths durant sa courte vie (65 ans), ou que Mouslim, son élève, en revendique la moitié. Mais comme la voie est libre désormais, et que l'électronique est là pour préserver de la migraine, les plus malins se sont amusés à calculer le temps que Boukhari a consacré à chaque hadith : 5 minutes sans manger ni dormir !


Je ne sais toujours pas de quelle manière il s'y est pris, mais un théologien égyptien a fourni lui aussi des chiffres qui laissent rêveurs : Cheikh Metouali Ibrahim Salah vient d'affirmer que 95 % des hadiths rapportés par Boukhari sont des faux. «Il nous a ainsi laissé une religion falsifiée, dans laquelle on a introduit des éléments qui n'avaient rien à voir avec elle», a-t-il dit. Le Cheikh Metouali a été formé dans cette institution, puis il s'est expatrié en Arabie Saoudite pour parfaire ses connaissances. C'est là qu'il a reçu, entre autres, les enseignements du fameux théoricien des groupes islamistes, Cheikh Al-Albany, dont les fatwas sont une référence pour les organisations terroristes. Ce qui ne manque pas d'intriguer, c'est le pourcentage indiqué, et le silence sur la méthode employée pour aboutir à ce taux de 95% de faux, ce qui laisse une marge de vérité de 5% seulement, c'est peu trop peu. Il faudra, donc, attendre que ce distingué cheikh nous livre la liste de ces 5% de vrais hadiths, qu'il aura retenue, une bonne querelle en perspective, et une opportunité de plus pour occulter le vrai débat.


Mais j'apprends qu'Al-Azhar vient d'y penser encore : la mosquée-université a organisé, toujours en marge du Salon du livre, un colloque pour nous apprendre qu'il n'y a pas de plus grand bonheur pour la femme, en dehors de l'Islam. D'où la tentation qui me vient d'utiliser l'interjection couramment utilisée sur Facebook, par un ami virtuel, mais je ne peux y céder, hélas, pour l'instant. - A. H.





 R E P O N S E   

à Monsieur Ahmed Halli



Monsieur Ahmed Halli, qui joue au gourou iconoclaste et savant au Soir d'Algérie - le seul quotidien du soir au monde qui paraît le matin ! - use d'un français approximatif pour tirer sur tout ce qui bouge et même ce qui ne bouge pas - à l'instar de son collègue Amine Zaoui du journal, si mal-nommé, Liberté.

On a du mal à le comprendre... Ainsi, dit-il :" Depuis l'opération de destalinisation déclenchée dans l'ex-URSS, après la disparition de Staline, on n'avait pas vu un tel engouement pour la "déboukharisation" du patrimoine.".... Cela voudrait-il dire que les deux opérations ont eu lieu dans l'ex-URSS?... Ou que ces deux opérations ont eu les mêmes causes, les mêmes acteurs, les mêmes objectifs?...

Autre chose : JAMAIS, au grand JAMAIS Boukhari n'a été regardé comme un prophète !... Ceci est un mensonge éhonté, Monsieur Ahmed Halli !...

En outre, Monsieur Ahmed Halli  nous dit :" Qui pouvait se hasarder à prédire qu'un homme d'une telle stature, hissé au rang des plus grands compagnons du Prophète, sinon regardé comme un prophète, subirait un tel sort ?"
Comment l'Imam El Boukhari aurait-il pu être un compagnon du Prophète - que la paix et la prière soient sur lui - alors qu'il est venu presque deux siècles après la mort de notre  Prophète - que la paix et la prière soient sur lui ?



Monsieur Ahmed Halli – que je soupçonne courir pour certains compatriotes qui n'ont jamais porté l'Islam dans leur cœur - ajoute cette monstruosité :" Certes, depuis toujours, des hommes ont remis en cause l'authenticité globale des hadiths (...) ".... Mensonge que tout cela!... Il y a eu, c'est vrai, une remise en cause de QUELQUES hadiths mais pas la globalité des hadiths!... Cela n'a échappé qu'aux fumistes et aux mécréants qui se lèchent les babines en lisant cet article faussement débonnaire mais réellement islamophobe !...Je soupçonne Monsieur Ahmed Halli si peu connaisseur en science islamique pour rentrer dans les détails; mais je dirai, très succinctement, que certains hadiths ont été "dégradés" du rang de hadiths sahih (authentiques) en hadiths daâif (faibles)... Par contre, certains autres hadiths daâif ont été élevés au rang de hadiths sahih. Cela a échappé à notre pourfendeur de l'Islam....

Monsieur Ahmed Halli ajoute ceci:" Certes, depuis toujours , des hommes ont remis en cause l'authenticité globale des hadiths attribués au Prophète de l'Islam, DEUX OU TROIS SIÈCLES APRES SA MORT, et contre sa propre volonté." Qu'est-ce à dire? Du moment que le Prophète de l'Islam est mort deux ou trois siècles avant le début de la compilation des hadiths, comment pouvait-il s’y opposer? Ou bien, aurait-il laissé des directives à ses Compagnons afin qu'ils évitassent de coucher par écrit ces dits et ses faits?... Cette seconde possibilité est aussi peu vraisemblable que la première : en effet, on voit mal comment les Compagnons du Prophète de l'Islam et leurs descendants - الصحابة و التابعين و التابعين التابعين - désobéir aux ordres du Prophète de l'Islam!...

Bref, je dirai que ce long, foisonneux et méandreux article est trop "guerrier" pour être honnête ! Il pue, et à des kilomètres, l'islamophobie la plus abjecte et la plus revancharde !... Celle dont nous ont habitué les articles de Monsieur Ahmed Halli, Amine Zaoui et consort !...

Enfin, j'ajouterai ceci : Monsieur Ahmed Halli VOUS ÊTES UN MENTEUR ET UN ESCROC !... UN GRAND MENTEUR ET UN GRAND ESCROC !... Oui, votre sourire narquois et celui d'un type malhonnête et bête .... Car, Sahih El Boukhari, pauvre de vous, NE CONTIENT PAS 600.000 HADITHS comme vous le prétendez!... Mais, UNIQUEMENT 7275 !... Oui, Monsieur Ahmed Halli! Sahih El Boukhari contient "juste" SEPT MILLE DEUX CENTS SOIXANTE-QUINZE hadiths!... Dont certains sont répétés dans le fond, ou dans la forme et dans le fond et si on les écarte, il n'en resterait finalement que 4000 hadiths !... QUATRE MILLE HADITHS !... Et ce travail lui a pris 17 ans de sa vie!...Jusqu'où peut aller un esprit tordu et aigri pour dénigrer l'Islam?... Monsieur Ahmed Halli, vous êtes un IMPOSTEUR, UN MENTEUR, UN CRIMINEL, UN DESINFORMATEUR et UN MINABLE!... Vous n’avez aucune crédibilité et le devoir d’un quotidien qui vous ouvre si complaisamment ses colonnes serait de vous renvoyer manu militari et illico presto !... Sinon lui aussi, perdra sa crédibilité ou le peu qui lui en reste après les articles et chroniques incendiaires dont vous êtes l’auteur sans oublier votre collègue Malika Boussouf qui pousse le mimétisme jusqu’à utiliser les mêmes expressions que vous (chasseurs de primes, à propos dans un  article sur Mennel, la syrienne qui...)

Monsieur Ahmed Halli se permet le luxe d’ironiser sur le long travail ( 17 ans d'une vie!) d'un savant compilateur qui fut le sommet de la rectitude et du sérieux de son temps ! 




Personne n'avait trouvé étrange, jusqu'ici, que Boukhari ait pu examiner 600.000 hadiths durant sa courte vie (65 ans), ou que Mouslim, son élève, en revendique la moitié. Mais comme la voie est libre désormais, et que l'électronique est là pour préserver de la migraine, les plus malins se sont amusés à calculer le temps que Boukhari a consacré à chaque hadith : 5 minutes sans manger ni dormir !


L'Islam est fait pour durer, que vous et les enragés islamophobes le vouliez ou non!...Toutes les autres religions disparaîtront ou se dilueront et il ne restera que l'Islam omniprésent, omniscient par la grâce d'Allah !
En outre, El Boukhari n’avait pas 65 ans ! Mais, 62 ans ! SOIXANTE-DEUX ANS ? Monsieur Ahmed Halli ! 

Je me demande comment un tel article a bien pu être publié par un quotidien algérien malgré toutes les contrevérités qu’il contient ! Peut-être parce qu’il n’y pas de comité de lecture. Ou, et c’est encore plus grave, personne dans la rédaction n’a relevé touts ces mensonges et ces désinformations !

Triste triste presse algérienne !

Lisez-vous Michel Houellebecq  , Monsieur Ahmed Halli?...Vous devriez le lire!


AUX ADMINISTRATEURS DE CE GROUPE : Ne supprimez pas mon commentaire si vous vous prétendez démocrates et faites attention à ce que vous publiez, dorénavant!




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